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COMPTE RENDU CES 2016: TOUT LE MONDE EST CONCERNÉ !

Cette année encore Olivier Ezratty publie son 11eme Rapport du CES de Las Vegas, offrant un véritable tour d’horizon de l’ensemble des offres dans les technologies grand public avec une focalisation sur le matériel, qui est prédominant au CES.

mercredi 27 janvier 2016

Avec plus de 4000 exposants le CES est le premier salon au monde dans les technologies grand public. C’est là que l’on y trouve le plus grand nombre d’annonces et d’innovations et aussi d’intervenants de l’ensemble de la chaine de valeur.

C’est aussi le rendez-vous de l’ensemble de l’industrie au sens large avec les constructeurs, y compris automobiles, les fournisseurs de contenus, le monde de la communication, la distribution et les télécommunications.

La visite du CES c'est aussi une veille technologique couvrant l’univers des objets connectés (wearables, maison connectée, santé, etc), la mobilité (smartphones, tablettes, automobile, drones), les médias numériques (télévi-sion, photo, audio), la micro-informatique (qui n’est pas encore morte), l’impression 3D et les jeux. Sans oublier les composants de base qui entrent dans tous ces produits : chipsets, mémoire, stock-age, connectivité, capteurs, écrans et interfaces utilisateurs.

Aussi simplifier les choses et identifier trois tendances clés comme la réalité virtuelle, les objets connectés et les drones serait insuffisant. A la fois parce que ces trois catégories sont encore marginales dans la consommation des ménages et parce qu’ils correspondent à une toute petite partie de notre vie numérique.

EXTRAIT :

CONSEQUENCES PAR METIERS

Tous les secteurs verticaux sont touchés par les innovations numériques et par les tendances de ce CES 2016. Ce qui explique leur présence comme visiteurs voire exposants au CES 2016 !

En voici quelques illustrations :

La distribution : elle continue à se demander comment commercialiser les objets connectés, quel va être sa position alors que les fournisseurs d’objets développent une relation directe avec les utilisateurs. Comment va évoluer son métier alors que le commerce en ligne continue de progresser et que la réalité virtuelle pourrait poursuivre la tendance ?

Les assurances : elles ont déjà commencé à intégrer les objets connectés dans leurs offres, y compris en France comme chez Axa ou Allianz. Se pose la question des standards, de l’intégration puis de l’exploitation des données générées. Et aussi de l’évolution de leurs business models. Elles sont aussi concernées par le développement de la voiture à conduite automatique.

Les banques : elles observent de près les évolutions du paiement mobile, comme Samsung Pay ou Android Pay. Elles peuvent capter les signaux encore relativement faibles autour de l’utilisation des Bitcoins. Elles observent le développement de la banque mobile dans les pays émergents. Elles se demandent finalement si les objets connectés les concernent tant que cela, au-delà des mobiles qui sont déjà bien en place.

L’automobile : les 100 visiteurs de Renault et PSA sur ce CES ont visité les équipementiers du secteur et leurs concurrents. Ils envisageraient d’exposer au CES 2017, ce qui serait une bonne chose. Ils font évidemment leur marché de technologies embarquées, pour l’audio, les capteurs, la conduite assistée et la conduite automatique.

Les industries traditionnelles : elles peuvent observer comment d’autres acteurs ou leurs concurrents prennent ou pas le train des objets connectés.

Le marketing et la communication : ils se demandent si et comment la réalité virtuelle va devenir un nouveau média voire un canal publicitaire de plus. Ils se préparent à proposer des expérimentations tout azimut à leurs clients comme ils l’ont plus ou moins fait sur les objets connectés.

Les DSI et l’IT : ils continuent de constater le rôle clé que jouent les technologies grand public et leur multiplication dans les systèmes d’information. Ils cherchent à jongler avec la grande variété des devices mis dans les mains des utilisateurs, les montres connectées étant les dernières en date.

Les opérateurs télécoms : ils observent les nouvelles offres d’acteurs étrangers et notamment américains, l’arrivée de la 5G, les batailles des standards autour des réseaux M2M (Sigfox, LoRA), l’évolution des offres de TV payante, l’OTT et la SVOD.

Les chaînes de TV : elles viennent se faire des frayeurs en écoutant le keynote de Reed Hastings, le CEO de Netflix. Elles observent les évolutions des interfaces utilisateurs de set-top-boxes, les nouveaux écrans, les déploiements de la 4K dans le monde, la réalité virtuelle et le nouveau rôle de l’automobile comme plateforme média.

L’Etat et les régulateurs : ils se demandent comment développer l’écosystème d’innovation dans leurs pays respectifs au milieu de cette concurrence mondiale acharnée et ultra-rapide. Ils s’interrogent aussi sur la régulation : dans la vie privée, dans l’usage des drones, dans la gestion des fréquences du spectre radio et dans la création des conditions d’accélération du déploiement des réseaux haut débit fixes et mobiles.

Bref, tout le monde est concerné !

Mais est-ce qu’une visite du CES apporte la lumière permettant d’éclairer sa stratégie numérique ? Plus que la lumière, il donne un éclairage. Mais il faut aller au-delà des paillettes et des apparences. Par exemple, en intégrant les notions d’écosystèmes et industrielles qui expliquent certains succès et échecs technologiques.

Une nouvelle vague comme la réalité virtuelle a besoin de matériels adaptés à la physiologie humaine, de logiciels puissants et de contenus riches tout comme d’outils pour créer ces contenus. Il faut aussi appréhender les moments de vie, les segments d’utilisateurs et les usages les plus pertinents. Enfin, on intègre la dimension économique : est-ce que le prix de la solution est compatible avec sa valeur d’usage ? Est-ce que celui-ci peut potentiellement baisser radicalement pour démocratiser l’usage ?

Ce genre de question est à se poser partout : pour l’impression 3D, pour la TV 4K et pour les objets connectés de toutes catégories.

Les grandes entreprises innovent en s’appropriant ce qui est technologiquement imaginable et en le croisant avec ce qui pourrait améliorer les services fournis aux client et/ou la performance de l’entreprise. Reste ensuite à équilibrer l’externalisation et l’internalisation des risques inhérents à l’innovation.

En savoir plus et télécharger le Compte-rendu CES 2016

Soure:
Compte-rendu de visite du CES de Las Vegas 2016 – Olivier Ezratty – Janvier 2016 - 336p

Olivier Ezratty est l’auteur du Rapport du CES de Las Vegas, publié à la fin janvier de chaque année depuis 2006, et du Guide des Startups qui est devenu une référence en France avec plus de 100 000 téléchargements à date. Le tout étant publié sur le blog « Opinions Libres » (http://www.oezratty.net) qui traite de l’entrepreneuriat et des médias numériques. Comme photographe, il est aussi le co-auteur du projet « Quelques Femmes du Numérique ! » (http://www.qfdn.net).

Illustration de couverture : prise sur le stand Intel du CES 2016 sur Central Hall au Las Vegas Convention Center, © Olivier Ezratty.






Source
Olivier Ezratty
Thèmes
Evenementiel: compte rendu salon
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