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VERS UN INTERNET PLUS SÛR POUR LES MINEURS


17 grands sites web ont signé un accord européen pour améliorer la sécurité des mineurs sur les réseaux sociaux

mercredi 11 février 2009

Pour la première fois, 17 grands sites web ont signé un accord européen pour améliorer la sécurité des mineurs qui utilisent les sites de socialisation.

Il s’agit des sites Arto, Bebo, Dailymotion, Facebook, Giovani.it, Google/YouTube, Hyves, Microsoft Europe, Myspace, Nasza-klaza.pl, Netlog, One.lt, Skyrock, StudiVZ, Sulake/Habbo Hotel, Yahoo!Europe et Zap.lu.

Les sites de socialisation sont un phénomène social et économique en plein essor qui attirent plus de 41,7 millions d'utilisateurs réguliers en Europe et qui changent la manière dont les internautes interagissent sur le web.

L’utilisation des sites de socialisation a crû de 35 % en Europe l’année dernière et devrait doubler d’ici à 2012, avec 107,4 millions d’utilisateurs prévus à cette date. Pour assurer la poursuite de la croissance de ces sites, les jeunes internautes doivent se sentir en sécurité lorsqu’ils élargissent leurs réseaux et lorsqu’ils mettent en ligne des informations personnelles.

L’accord signé le 10 février à Luxembourg dans le cadre de la Journée pour un internet plus sûr organisée par la Commission européenne donnera aux adolescents les moyens de réagir aux risques auxquels ils sont susceptibles de faire face, notamment le harcèlement en ligne et la divulgation d’informations privées.

«La Commission salue la conclusion du premier accord européen sur les sites de socialisation. Il s’agit d’une étape importante pour garantir que ces sites soient d’un emploi plus sûr pour nos enfants en Europe» a déclaré Mme Viviane Reding, commissaire européenne chargée de la société de l’information et des médias. «Les sites de socialisation ont un énorme potentiel en Europe: ils peuvent contribuer à renforcer notre économie et rendre notre société plus interactive, mais à condition que les enfants et les adolescents aient confiance et qu’ils disposent des outils appropriés pour ne pas se mettre en danger lorsqu’ils se font de nouveaux «amis» et qu’ils mettent en ligne des informations personnelles. Je suivrai avec attention la mise en œuvre de l’accord conclu aujourd’hui, et la Commission reviendra sur ce sujet d’ici un an.»

Aujourd’hui, dans le cadre de la Journée pour un internet plus sûr, les principaux sites de socialisation européens ont été réunis pour la première fois afin d’évaluer leurs responsabilités et de déterminer à quels risques les mineurs (de moins de 18 ans) qui utilisent ces sites peuvent être exposés. Il s’agit notamment du harcèlement en ligne (le harcèlement d’enfants via des sites internet ou des SMS), des sollicitations d’adultes à des fins sexuelles («grooming») et des comportements à risque tels que la divulgation d’informations personnelles. Ils visent à limiter ces risques en prenant les mesures suivantes:

- placer sur leur site un bouton «signaler un abus» accessible et simple d’emploi permettant aux utilisateurs de signaler en un seul clic toute conduite et tout contact inappropriés d’un tiers;

- veiller à ce que les profils et les listes de contacts d’utilisateurs de sites web qui se sont déclarés comme mineurs soient «privés» par défaut. Il sera ainsi plus difficile pour les personnes malintentionnées de contacter ces jeunes internautes;

- s’assurer que les profils privés des utilisateurs mineurs ne soient pas accessibles (ni directement à partir du site, ni via les moteurs de recherche);
garantir que les options de vie privée sont bien visibles et accessibles à tout moment, afin que les utilisateurs puissent facilement déterminer si ce qu’ils diffusent en ligne peut être vu par le monde entier ou par leurs amis seulement;

- empêcher les enfants trop jeunes d’utiliser leurs services: si un site de socialisation a pour cible les adolescents de 14 ans et plus, il doit être difficile pour un enfant plus jeune de s’y enregistrer.

Les sites de socialisation informeront la Commission des détails de leurs mesures et de la manière dont ils comptent les mettre en œuvre d’ici à avril 2009.

Contexte:

L’accord conclu est le résultat des débats qui ont eu lieu au sein de la Social Networking Task Force établie par la Commission en avril 2008. Ce groupe a réuni des sites de socialisation, des ONG et des chercheurs. Il constitue un bon exemple d’autorégulation d’un secteur d’activité, une démarche encouragée par la Commission lorsqu’elle est bien mise en œuvre.

Il existe d’autres initiatives du même type dans ce domaine, par exemple les «orientations pour les sites de socialisation» (Social Networking guidance) du ministère de l’intérieur britannique, ou encore les accords séparés conclus entre Myspace et Facebook d’une part et les attorney general de 49 États américains d’autre part.

La Journée pour un internet plus sûr est organisée tous les ans depuis 2004, et comporte des événements dans plus de 50 pays en Europe et dans le monde.

La Journée pour un internet plus sûr 2007 a débouché, suite à l’initiative de Mme Reding, sur un accord sur la protection des enfants utilisant des téléphones portables, qui a été signé par tous les grands opérateurs de téléphonie mobile (voir IP/07/139).

Un dossier de presse comprenant l’accord final, un MEMO et une vidéo sur le harcèlement qui sera diffusée sur des chaînes de télévision de l’UE, de la Norvège et de l’Islande ainsi que sur internet peut être téléchargé à l’adresse

http://ec.europa.eu/information_society/
newsroom/cf/itemlongdetail.cfm?item_id=4672


Pour plus d’informations:

www.keepcontrol.eu

http://ec.europa.eu/information_society/activities/
social_networking/index_en.htm


Communiqué de presse






Source
Commission Européenne
Thèmes
Juridique - Droit Internet
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