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COMMENT ON S'EXPOSE SUR LE NET : DÉCRYPTAGE AVEC SOCIOGEEK


faberNovel, la Fing et Orange présentent les résultats de SOCIOGEEK, première enquête sociologique sur l'exposition de soi sur le web 2.0 en France

lundi 8 décembre 2008

· Quelles sont les différentes manières de s'exposer sur les principales plates-formes de réseau social du web 2.0 ?

· Qui s’expose et comment ces formes d’exposition conduisent-elles à des comportements relationnels spécifiques sur internet ?

Ces questions ont présidé au lancement de « Sociogeek », première enquête sociologique en ligne sur le web 2.0, menée par trois partenaires : faberNovel, le programme « Identités actives » de la FING (Fondation Internet Nouvelle Génération) et le laboratoire des usages d’Orange. Elle a été imaginée dans le cadre du séminaire ouvert et public « Les sciences sociales et le web 2.0 » qui se réunit chaque semaine à La Cantine (Paris 2e), l'espace de co-working francilien des acteurs du numérique. Mise en ligne début octobre sur www.sociogeek.com sous la forme d'un quiz basé sur le classement de photos et l’identification des amis, cette enquête d'un genre nouveau présente les nouvelles pratiques des internautes en terme d’exposition de soi.

Une participation record à l’enquête : plus de 11 000 internautes

Fait rare dans les enquêtes sociologiques, plus de 11 000 internautes ont répondu intégralement et anonymement à l'enquête en ligne. Ils réunissent un public composé en majorité de passionnés des technologies et de réseaux sociaux. L’échantillon se caractérise par une sur-représentation des hommes (74%) et des jeunes adultes (âge moyen : 28 ans). 96% des répondants se connectent plusieurs fois par jour sur Internet et sont membres d’un ou plusieurs réseaux sociaux. Les enquêtés sont également fortement diplômés.

L’émergence de deux nouvelles formes d’exposition de soi

En marge des deux modalités classiques que sont

« l’exposition de soi traditionnelle » (photos de famille, de vacances, de mariage) et « l’impudeur corporelle » (nudité, intimité, vie amoureuse), l’enquête a fait apparaître deux nouveaux archétypes :

« L’exhib’ » : qui correspond aux formes d’expression de soi selon lesquelles les personnes se mettent en scène dans divers contextes : en mangeant, décontracté au travail, en colère, dansant…

« Le trash » , qui correspond à des formes d’exposition de soi outrancières lorsque les participants exhibent des images « négatives » d’eux-mêmes (pleurs, maladie, disgrâces corporelles).

L’enquête montre que « l’exhib’ » constitue la principale nouvelle tendance des formes d’exposition de soi suscitées par le web 2.0. Elle témoigne d’un souci de plus en plus affirmé, notamment chez les jeunes, de construire son image en se montrant dans des poses décontractées, festives, théâtrales et expressives. Cependant, ce « relâchement » reste très contrôlé.
L’exposition de soi sur le web reste mesurée et "contrôlée"
Les répondants exposent modérément leur identité sur le web. La note moyenne des réponses obtenues sur l’ensemble de l’échantillon est en effet de 2,07 (les niveaux d’exposition allant de 1 : très pudique à 4 : très impudique). Seulement
7,6% de l’échantillon a une note d’impudeur supérieure à 3 (dont 90% sont des hommes).

Etre actif sur les réseaux sociaux de l’Internet n’entraîne pas une exposition de soi plus forte que la moyenne. En revanche, pour élargir son cercle relationnel et augmenter le nombre de ses amis, il est nécessaire d’exposer plus fortement son
identité.

Les hommes s’exposent plus que les femmes. Leur note d’exposition est de 2,12 contre 1,91 pour les femmes.

Il existe un lien solide entre le niveau d’exposition et l’âge, les jeunes s’exposant davantage que les plus âgés, particulièrement sur le registre de l’exhib’ (2,63 pour les moins de 20 ans contre 2,19 pour les plus de 41 ans).

Le niveau d'exposition reste contrôlé par les individus

. Il apparaît moins comme une prise de risque « inconsciente » que comme une activité stratégique destinée à produire une image de soi ouverte, avantageuse et positive.

Ce que l’on ne montre pas sur le web 2.0

Dans le choix des formes d’expression publique sur le web, les instants festifs et joyeux et les émotions positives sont fortement valorisés quand la tristesse est bannie. Les photos les moins souvent retenues sont les photos de pleurs, de colères ou représentant la maladie ou les parents. En revanche, les photographies que les personnes acceptent le plus facilement de publier sont les photos de fête, de danse,
de mariage ou de couple.

L’image de soi que l’on expose sur le web est une manière d’exprimer sa singularité auprès de son réseau d’amis, ce qui conduit souvent les répondants à des stratégies d’image très réfléchies. Il existe un lien solide entre le niveau scolaire et la vigilance qu’exercent les personnes dans le contrôle de leur image sur Internet.

Comment choisit-on ses « amis » sur le net ?

Pour découvrir un nouvel ami, l’analyse révèle que c’est d’abord la photo que l’on regarde, puis le nom ou le pseudo, l’âge et enfin le nombre d’amis en commun.

L’enquête, dans laquelle les répondants devaient jouer à devenir amis avec un échantillon de personnages fictifs, montre enfin que les participants s’orientent vers des personnes qui leur ressemblent : par exemple, les diplômés choisissent des diplômés.

Les résultats complets de l'enquête sont disponibles sur :

www.sociogeek.com/resultats/

Communiqué de presse






Source
Orange
Thèmes
Tribune - Analyse - Decryptage - Interview - Success Story
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